Retraite fraternelle du groupe Etoile à LAYRAC
La Fraternité, c’est sans doute le mot qui qualifie le mieux le temps de retraite que nous avons vécu à Layrac du 8 au 11 novembre. Nous : 12 laïcs du groupe Etoile de l’Alliance qui se réunit par visio une fois par mois, auxquels s’est joint Yves Guillemot, également laïc engagé, qui réside à Layrac.
Les « Pères âgés », comme il est de tradition de les appeler, savent accueillir, avec chaleur et fraternité, dans ce très bel ancien prieuré clunisien, situé près d’Agen. Ceux d’entre nous qui y reviennent ressentent la bienvenue qui leur est accordée à chaque fois. Chacun a été accueilli et choyé par les frères et les salariés de la maison.
Notre retraite a pris plusieurs visages au cours de ces journées, autour des trois prières quotidiennes partagées dans la chapelle, célébration eucharistique incluse. Les temps « d’enseignement » d’abord avec les deux conférences du P. Jacques Nieuvaerts autour de la fidélité au travers des livres d’Amos et d’Osée, que nous avons reçues avec les autres groupes de laïcs réunis dans d’autres communautés françaises. Nous avons aussi écouté deux interventions autour du P. d’Alzon, la première sur la démarche de postulation entreprise dans la congrégation en vue d’obtenir sa béatification (Corinne Filippi a témoigné de son action au sein de la commission installée), la deuxième sur le thème « Emmanuel d’Alzon, encore fondateur aujourd’hui ? », où le F. Jean-Michel Brochec a posé la question de l’actualité, au XXIème siècle, du message alzonien. Rappelant en particulier cette phrase du Cardinal Marty adressé aux assomptionnistes lors du centenaire de la mort de leur fondateur : « Vous êtes des héritiers. Soyez des fondateurs » : un acte de fondation se renouvelle mais en gardant une certaine continuité, en l’occurrence celle d’une ouverture aux questions de la société dans laquelle on vit et d’un souci constant de retrouver l’image de Dieu quand elle est menacée. Au cours de l’échange qui a succédé, nous avons interrogé sa vision de l’Église catholique, vue comme détenant la Vérité, à laquelle rallier les frères chrétiens d’autres églises : le concile Vatican 2 a depuis modifié cette perception.
Les débats et les échanges qui ont suivi ces interventions ont été riches et il n’est pas possible de les relater ici en intégralité. D’autant plus qu’ils ont abordé des sujets forts variés, sans toujours suivre un fil directeur précis. A retenir l’intérêt très vif exprimé par les laïcs présents à propos de l’avenir du site de Layrac qui est aujourd’hui en question ; le site, car à côté du prieuré lui-même, il existe la maison Saint Martin dont les volets restent clos depuis plusieurs années alors qu’elle pourrait certainement retrouver un usage. N’y a-t-il pas là un sujet qui pourrait être regardé en alliance ?
Nous sommes aussi allés prier au cimetière où plus de 50 frères reposent. Layrac est un lieu porteur de nombreuses histoires.
Comment ne pas parler enfin des temps de rassemblement gratuits, le plus souvent le soir, autour d’une tisane (ou d’un verre d’Armagnac !) et de douceurs. Nous avons chanté, avec l’aide de nos smartphones pour retrouver les paroles quand nos mémoires étaient défaillantes ; des talents méconnus de ténor se sont révélés. Oui ce furent de beaux moments de chaleur et de fraternité.