Vacances fraternelles en alliance à Bouzy la Forêt (Loiret)
Les cinquièmes vacances de l’Alliance ont eu lieu à Bouzy, dans le monastère des bénédictines. Quatre jours dans le monde inauguré par saint Benoit il y a 15 siècles. Tout près de ses reliques vénérées à l’abbaye de Fleury dont nous avons admiré la crypte, les chapiteaux et l’ensemble architectural depuis le Belvédère ou au loin, en remontant la Loire sur une gabarre. La lumière de ce dernier fleuve sauvage a inspiré les artistes du groupe, et le chant des moniales nos échanges et nos silences.
Car nous étions 16 en vacances. Contrairement à ce qu’on pourrait croire les vacances sont un temps fort, pour les participants mais aussi un temps fort pour l’Alliance. Je me contente d’évoquer quelques éléments du bilan final : vie de groupe géniale et fraternelle, participation de tous, cohésion chaleureuse, échanges très profonds. Une veillée nous a permis de regarder comment les charismes de l’Assomption étaient à l’œuvre dans cette vie presque communautaire. Et comment les partager au-delà avec d’autres ?
Les méditations sur le thème de l’eau ont jalonné un parcours dans les textes bibliques depuis Noé jusqu’au puits de la Samaritaine. L’écoute bienveillante laisse chacun libre de partager ce que le texte lui suggère pour son propre chemin de vie, y compris les tempêtes traversées. Il est beau le silence qui suit un témoignage fort.
L’énigme de nos vies rassemblées, faites d’éléments qui s’emboitent mal les uns avec les autres a été symbolisée dans l’énigme d’un puzzle, qui s’est progressivement construit et reconstitué, pour nous suggérer une sorte de retour à la source jaillissante…
Pour être presque complets, il faudrait parler de la cuisine parallèle de Serge, des échantillons de sa cave, de la soirée cinéma, de pétanque et de sieste. Un séjour qui tâtonne pour chercher les vacances idéales, qui a évoqué les absents, ceux qui ont antérieurement contribué à construire le style de ces vacances qu’on se raconte maintenant, parce qu’elles commencent à faire une histoire.
On se quitte en imaginant les prochaines : un barbecue sur la Loire ? Davantage de jeux ? Oui, certains ont regretté l’absence de wi-fi, mais la déconnection n’était-elle pas notre chance ? Habiter intensément ce lieu, ce moment, ne pas chercher d’autre bruit que celui des cloches, d’autres images que celles que nous avions sous les yeux, d’autres paroles que celles que nous adressions, et qui nous faisaient du bien.
Pierre Durand